Interview – Pauline Di Valentin, illustratrice

Bonjour Pauline, tu peux te présenter ? Quel est ton parcours, comment en es-tu venue au dessin et quelle place cela occupe dans ta vie ?
Bonjour ! J’ai commencé à dessiner très tôt, enfant, je voulais être illustratrice ou auteur de bande-dessinée. Je dessinais beaucoup de personnages et des planches aux scénarios parfois bancals. Je me suis orientée vers l’art appliqué et le graphisme dès la seconde, et j’ai passé un BTS communication visuelle à Renoir, à Paris, puis j’ai intégré l’ESAD de Reims où j’ai obtenu un DNAP graphisme avant de me tourner vers l’enseignement des arts plastiques. Ma pratique artistique a toujours oscillé entre la photographie, la vidéo et le dessin. La pratique dessinée que je développe actuellement découle d’ailleurs de ma pratique photographique car j’assemble différents éléments de mes photographies et je construis mes images pour qu’elles se répondent comme les captures d’écrans d’un film. Aujourd’hui, j’essaie d’être régulière et disciplinée dans ma pratique et cela se répercute beaucoup sur ma façon d’observer les choses.
Tu dessines beaucoup d’environnements urbains et d’intérieurs, est-ce que l’intérêt pour ces motifs ont une origine particulière chez toi ?
J’aime beaucoup l’architecture urbaine et j’ai toujours été fascinée par les constructions en béton et l’architecture des années 70. Un lieu est pour moi un point de départ à la construction d’un dessin. Les lieux que je crée sont des mélanges de scènes de vieux films, des lieux de mon enfance où l’on retrouve des éléments communs : les matières comme le marbre, le béton, le terrazzo et les couleurs : le gris, le rose pâle et la végétation sont souvent présents voire omniprésents comme une jungle. J’ai un carnet où je réunis des objets ou des compositions de pièces que j’extrais de films ou de magazines d’architectures vintage, de vieilles photos d’enfance des années 90. J’aime imaginer l’ensemble de mes dessins comme un tout se déroulant dans un univers commun, une trame commune, et se répondent comme une série, une histoire où les personnages représentés sont les mêmes et évoluent dans des espaces qui se font écho.
L’intérieur de ta maison ressemble-t-il à tes illus ?
J’aimerais bien ! Certains de mes dessins s’inspirent de villas bien plus grandes et luxueuses que chez moi, ce serait plutôt une projection idéale. Mais concernant les scènes intérieures, oui complètement, mon salon est un véritable cabinet de curiosité, j’accumule beaucoup de petits objets, statuettes que j’intègre dans les dessins, comme la carte postale du mont Fuji que j’intègre de façon quasi systématique. Les plantes de mes dessins sont parfois également inspirées de celles qu’il y a chez moi. J’aime investir les espaces dans lesquels je vis d’images et d’objets qui m’inspirent, ce qui donne parfois des ensembles surchargés, étranges, voire un peu kitsch.
En dehors du dessin, quel est ton plat préféré ?
Je suis dingue de cuisine italienne en général, mais j’adore particulièrement les pâtes aux truffes. Mais j’ai aussi une affection pour la soupe Miso, je pourrais en boire des litres !
Comment aimerais-tu évoluer artistiquement à moyen-long terme ? Quels sont tes projets ?
Pour l’instant, j’expérimente beaucoup, j’aimerais me lancer sur de plus grands formats tout en conservant ma technique à l’encre. Je voudrais travailler l’aspect narratif en modifiant les formats, en réalisant des triptyques… Ma pratique reste pour l’instant très personnelle, bien que l’envie de partager motive toujours mes publications Instagram.
Y a-t-il a un endroit que tu aimes que tu nous conseillerais de visiter ? Une destination par exemple, puisque c’est les vacances !
Je suis d’origine italienne et extrêmement fière et chauvine. Ma famille est originaire du Frioul dans le nord-est de l’Italie, une très belle région assez méconnue. C’est peu touristique, au pied des montagnes et à quelques kilomètres de la mer, c’est une région réputée pour la mosaïque que l’on trouve dans beaucoup de maisons et on y boit du très bon vin. Sinon mon dernier coup de coeur, un peu plus objectif, c’est Bologne, pour ses couleurs, son ambiance et son architecture.
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