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Malika Favre, représentante de la « french touch »

Quand on s’intéresse un peu au monde du graphisme, c’est dur de passer à côté de Malika Favre. Cette illustratrice et graphiste d’origine parisienne vit maintenant à Londres où elle travaille. Diplômée de l’Ecole nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art, elle a littéralement conquis le monde grâce à son style reconnaissable entre mille.

La patte de l’artiste mêle inspirations pop art et op art (« optique art », un genre qui joue sur les illusions d’optique). On y verrait presque aussi une influence de certains grands maîtres de la peinture contemporaine. Par exemple, on peut y discerner un peu de Matisse dans l’illustration de l’affiche du festival de Jazz de Montreux en 2017, représentant des silhouettes de femmes en train de danser. On ne peut que constater également le rayonnement de l’illustrateur René Gruau à travers la douceur des formes et l’atmosphère rétro qui se dégage des travaux de la jeune femme.

En plus d’illustrer des événements connus, avec son style unique, il n’est pas étonnant que Malika Favre se soit faite remarquer par certains titres de presse célèbres tels que le New Yorker ou Vanity Fair. L’une de ses couvertures pour le New Yorker en 2017, intitulée « operating theatre », a même eu un impact tel aux Etats-Unis que des chirurgiennes l’ont reprise sur les réseaux sociaux comme signe de ralliement en faveur de la féminisation de ce « métier d’homme », à travers le hashtag #ILookLikeASurgeon.

Mais l’artiste a plusieurs cordes à son arc, et plusieurs travaux personnels qui valent le coup d’œil. A la suite d’une de ses couvertures pour Penguin, en 2013, elle présente au festival art et graphique de Londres un alphabet à inspiration Kamasutra, d’un érotisme plus élégant qu’on ne pourrait le croire en pensant à ce recueil.

J’ai personnellement un petit coup de cœur pour la série « Le Crazy ». Au-delà des femmes habillées en garde de la Reine d’Angleterre, l’ensemble dégage une petite ambiance film noir accentuée par la sensualité des courbes féminines et par le jeu des couleurs bleue, rouge et noire.

Malika Favre, c’est donc un mélange de motifs et de couleurs, pour une touche à la fois vintage et moderne, incroyablement indémodable. Ses compositions sont fortes visuellement sans pour autant agresser le regard, grâce à des jeux de clair-obscur presque systématiques et une pureté dans sa façon de dessiner les formes. Pour découvrir lequel de ses travaux vous préférerez, n’hésitez pas à admirer son site internet et son Instagram : vous ne verrez pas le temps passer !